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Article paru dans le Sud-Ouest du 5 mai 2001 à propos de :



NTIC/CAROLINE PHILLIPS

Pas si nouvelles que ça

Spécialiste de l'Internet et artiste,
Caroline Phillips préfère parler de nouveau
média que de nouvelle technologie.
Elle l'a dit aux lycéens de Chéraute

Sud Ouest 5/5/2001
"C'est juste un autre média" : invitée par les bascophones du lycée de Chéraute, Caroline Phillips a démystifié l'Internet (Photo Marcel Bedaxagar)

MARCEL BEDAXAGAR
« Teknologia berriak nor zidee? Les nouvelles technologies, qui êtes-vous ? » Cette question est posée par les élèves d'Anne-Marie Etcheberry, enseignante de basque au lycée du Pays de Soule à Chéraute. Et c'est en faisant appel à un spécialiste qu'ils ont tenté d'y répondre en début de semaine, en invitant la personne ad hoc, capable de leur en parler en connaissance de cause et en euskara.
     D'origine californienne mais bascophone depuis qu'elle a appris cette langue, bien connue pour ses talents d'artiste et pour sa magnifique voix, Caroline Phillips est également une adepte de l'Internet. Contactée par e-mail, elle a donc accepté l'invitation des lycéens pour répondre à leurs questions. Dans un souci d'ouverture, l'entretien s'est essentiellement déroulé en français, les bascophones, organisateurs de la séance, posant quand même leurs questions en euskara, car une plaquette bilingue permettait à leurs camarades de suivre.

UN IMMENSE TALENT

     Dans un français impeccable, donc, Caroline Phillips n'a pas
mis longtemps à convaincre ses interlocuteurs que, pour elle, l'Internet, n'est même plus une nouvelle technologie. A la tête d'une PME de dix personnes qui se propose de faire du conseil auprès d'entreprises qui ont des projets sur la toile, la Californienne ne parle pas dans le vide. « II ne faut plus parler de nouvelles technologies, c'est juste un autre média, qui deviendra aussi incontournable que la voiture ou la télé », a-t-elle soutenu. Et de leur apprendre que dans son pays natal, les Etats-Unis, 70% de la population est déjà connectée. « Dans cette salle, combien êtes-vous à aller sur le web ? » a-t-elle demandé, sans manifester de surprise en constatant que seule une faible minorité levait le doigt. « 12 à 13%, c'est la moyenne nationale en France » a-t-elle annoncé.
     Sous le feu de questions qui ne la prenaient jamais en défaut "non, l'Internet ne tuera pas l'écriture, je n'ai jamais autant écrit que depuis que j'y suis" ou encore "ces technologies servent la création musicale, j'y suis venue en apprenant la musique sur un ordinateur, etc." Caroline Philipps a même fini par accepter, malgré une certaine méforme due à de mauvais souvenirs dentaires, de chanter pour ses interlocuteurs. Juste un petit air a cappella. Mais sa superbe voix a vite montré aux lycéens qu'Internet ou pas, c'est surtout un immense talent qui donne une telle confiance et une telle énergie à cette femme.



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