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La renovation du BTS µT
Le nouveau BTS
Conception - Industrialisation - Microtechniques

Comptes-rendu de réunions


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Compte rendu de la réunion d'organisation de la session 2003 du BTS Microtechniques.



Tours, le 28/03/2003    
M. Taraud IPR, préside la réunion qui concerne le regroupement académique constitué des établissements suivants : Chatellerault, Chéraute, Sarlat et Tours.

MISE EN PLACE DU BTS CIM pour la rentrée prochaine :

Il ne reste plus que le programme des "Sciences physiques appliquées" à mettre en place. On peut donc compter sur un démarrage à la rentrée 2003, même s'il n'est pas impossible que des retards conduisent à différer d'un an la mise en route du BTS CIM... Néanmoins nous pouvons pour le moment nous préparer pour septembre prochain.

Le séminaire national aura bien lieu à Dieppe les 15 et 16 octobre 2003. Pour des raisons budgétaires, je crois que seuls deux profs pourront y venir.

QUESTIONS / REPONSES à M. Taraud.

Question Dès que les textes officiels seront sortis, nous en saurons un peu plus sur les contenus dans chaque discipline, mais il sera néanmoins difficile de se faire une idée précise du contenu des nouvelles épreuves qui auront lieu en juin 2005... Est-il prévu de nous donner des sujets "zéro" qui nous permettront de mieux définir nos enseignements afin de préparer nos élèves dans les meilleures conditions ?

Réponse Oui. Les sujets zéro sont en préparation pour les épreuves E4, E51 et E52. Vous aurez à votre disposition plusieurs sujets qui donneront une image très précise de ce que seront les sujets de la session 2005. Plutôt que de demander des sujets à tout le monde puis d'effectuer une sélection, nous avons préféré travailler avec quelques collègues sur des sujets précis.



Question Pouvez-vous nous dire quels seront, dans les grandes lignes, les contenus des épreuves E4 E51 et E52 ? Où sera évaluée l'électronique ?

Réponse Ce que l'on peut déjà dire, c'est que l'épreuve E4 (épreuve écrite de 4h qui ne se fait pas sur planche à dessin, celle ci devant disparaître, mais sur feuille de copie) est une épreuve de CONCEPTION. Elle intervient au niveau de la CONCEPTION PRELIMINAIRE. A partir d'un cahier des charges, on demande à l'étudiant d'analyser et d'imaginer des solutions sous forme de schémas cinématiques, de schémas d'architecture, d'esquisses 3D ou de croquis à main levé. Il peut aussi lui être demandé de proposer des solutions dans les domaines de la mécanique, comme de l'électronique. Dans cette épreuve, on peut retrouver des compétences que les étudiants auront acquises avec les enseignants B1, B3 ou B4.

L'épreuve E5.1 intervient quant à elle au niveau de la CONSTRUCTION. On donne au candidat les résultats de la phase de conception préliminaire et il doit mettre en forme des solutions proposées, c'est à dire trouver les solutions technologiques qui permettront de réaliser un sous ensemble, une ou plusieurs pièces ou les outillages pour produire ces pièces. Là encore, il n'y a pas de production 2D classique à produire comme actuellement (dessin industriel sur grand calque). C'est une épreuve écrite dans laquelle il faudra donner les solutions technologiques sous forme de schémas, de croquis à main levée, ...
Cette épreuve peut porter sur des calculs technico-économiques, des choix de moyens de production, de matériaux, de procédés (types d'outillage par exemple). Il ne s'agira pas de conception complète d'un outillage, mais plutôt de sa définition préliminaire : par exemple mise en bande, le choix des poinçons, l'architecture de l'outil pour de la découpe ; le choix du plan de joint, des tiroirs, des broches, de l'éjection et de l'injection pour un moule ; choix des postes, des moyens de stockage et de préhension des pièces, etc pour les parties opératives. Cette épreuve se situe au niveau de l'interface entre B1 et B3, au cœur de la phase de pré-industrialisation qui permet d'optimiser, pour un ensemble, une pièce ou la partie active d'un outillage, la relation produit matériau procédé..

L'épreuve E5.2 est une épreuve de validation des compétences informatiques du candidat associé à sa capacité à proposer des solutions constructives : est-il capable d'utiliser l'outil informatique (solidworks ou motionworks par exemple) pour "concrétiser" des choix de construction qui lui sont donnés. Il ne s'agit pas d'une épreuve de conception où il faudrait imaginer des solutions. Les solutions technologiques sont données et le candidat doit produire le modèle 3D correspondant. L'évaluation ne se fait pas sur la production finale, mais se fait tout au long de l'épreuve qui sera segmentée en une succession de questions. Si un candidat est bloqué, l'examinateur pourra le "remettre en selle" pour qu'il puisse poursuivre. L'examinateur devra donc évaluer le candidat en l'observant manipuler l'outil informatique.
Cette épreuve de 6h ne sera pas purement informatique. Il y aura tout d'abord une phase préparatoire sur papier.



Question Quand il s'agit dévaluer un modèle numérique 3D fait avec un modeleur par un élève, notre expérience sur le terrain nous a amené à constater qu'il était fastidieux, difficile et long d'en évaluer la qualité (définition correcte des formes, des relations, des contraintes, etc) et l'exactitude (bonnes cotes). Il faut naviguer dans l'arbre de création, cacher les pièces qui nous empêche de voir celles qui se trouvent à l'intérieur du système, double-cliquer sur les fonctions ou les esquisses pour voir les cotes, faire tourner le modèle dans tous les sens pour pouvoir vérifier que les pièces sont au bon endroit, que rien n'a été oublié, ... Quand c'est notre travail, on s'y repère facilement. Mais quand c'est le travail d'un autre, ce n'est pas évident !
Par contre, quand on dispose du mise en plan éditée sur papier (A3, A2, A1...) avec les vues, les coupes et les zooms adéquats, on peut en un coup d'oeil vérifier l'ensemble de la conception, avec les cotes, la position des pièces, l'existence des jeux, etc...

Comme il est fastidieux de faire la mise en plan après avoir fait le modèle 3D, nous demandons de plus en plus à nos élèves de commencer à faire la mise en plan dès le début de la conception. On définit les vues et les coupes nécessaires et on s'aide de cette mise en plan pour la conception. Cette mise en plan évolue ensuite automatiquement au fur et à mesure que le modèle change.


Réponse C'est une bonne méthode, mais il n'est pas toujours nécessaire de produire des mises en plan 2D pour valider des solutions, elle ne peut sans doute pas être systématisée.



Question Il est vrai que nous entendons parfois nos anciens étudiants qui travaillent maintenant dans des bureaux d'étude ou de méthodes et qui nous disent qu'ils ne sortent quasiment plus de 2D. Tout reste en 3D... Pourrait-on avoir une épreuve E5.2 sans aucun 2D ?

Réponse Oui.



Question Puisque le dessin à main levée (croquis, schéma d'architecture, perspectives) semble devoir prendre une grande place (il n'y a plus de dessin aux instruments sur planche), faut-il prévoir de l'enseigner à part entière, comme on faisait l'apprentissage du dessin industriel ? Il n'y a pas de normes et il va bien falloir trouver les dénominateurs communs...

Réponse Oui, il va falloir enseigner le dessin à main levée.



Question Est-ce que tout l'enseignement de l'électronique doit se faire par un collègue B4 ? Certains établissements n'ont pas de section électronique.

Réponse Dans la mesure du possible il faut que ce soit un collègue B4 qui assure cet enseignement. Si un collègue B3 peut le faire (en particulier quand il n'y a pas de B4 dans l'établissement), alors pourquoi pas, mais ça doit être exceptionnel. Au niveau de l'examen aucune connaissance pointue ne sera demandée au candidat. Il n'y a que dans le thème qu'on peut demander aux étudiants d'aller plus loin. Les questions d'électronique resteront d'ordre global : on restera au niveau de l'architecture et des fonctions.



Question Dans le projet du nouveau BTS (document qui nous a été remis en janvier 2003) à l'annexe II-2, on trouve le nouveau règlement d'examen dans lequel le Français (Epreuve E1) est avec un coefficient 4. Est-ce bien exact ?

Réponse C'est une erreur. Le Français comme l'anglais reste avec le même coefficient que dans le BTS précédent : 1.



Question Toujours dans le même document, il n'y a plus d'épreuve écrite pour l'anglais ?

Réponse C'est exact. Comme pour les autres BTS, l'épreuve d'anglais est seulement orale. Il n'y a plus d'écrit.



Question Les compétences informatiques sont nombreuses dans le nouveau référentiel : utilisation des logiciels bien sûr, mais aussi gestion des fichiers et des documents, recherche sur internet (veille technologique, brevets, fournisseurs, etc), utilisation de bases et banques de données, traitements de texte, tableurs... Ne faudrait-il pas, pour éviter que tous ces apprentissages ne se fassent sur le tas et de manière pas toujours cohérente, prévoir des plages dans l'emploi du temps pour faire passer certaines notions à toute la classe ? Par exemple, on pourrait utiliser une partie du cours de technologie en classe entière (2h prévue pour les premières et les deuxièmes années) pour faire des démonstrations à l'aide d'un vidéo-projecteur. Evidemment il faudra que dans les autres pages horaires, les élèves mettent cela en pratique.

Réponse Oui, pourquoi pas. Mais il ne faut surtout pas que l'enseignement de l'informatique se fasse comme on l'a parfois vu pour le B2I (brevet informatique et internet en primaire et collège) où on a fait de l'informatique sur papier ! Les élèves doivent absolument pratiquer.



Question Lorsqu'une section ne comprend d'un seul groupe, par exemple avec 15 élèves, il faudra donc 15 PC pour les enseignements d'étude et de préparation ? Cela va poser problème quand il n'a pas été prévu d'équiper la section en matériel et logiciel !

Réponse Cela pose aussi un problème pédagogique. Car il n'y a plus de séparation entre B1 et B3. Le nouveau BTS a été pensé avec deux groupes pour que les collègues B1 et B3 puissent intervenir en même temps sur la classe. Ils sont présents simultanément pour conduire les études qui intègrent en même temps les problématiques des deux disciplines (ingéniérie simultanée). Avec un seul groupe, on ne peut plus le faire et c'est bien dommage.





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